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 -Angel's pain- [pv Takanori]

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Aoi
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MessageSujet: -Angel's pain- [pv Takanori]   -Angel's pain- [pv Takanori] Icon_minitimeMar 27 Mai - 23:02

Endurer jour après jour les humeurs des uns et des autres sans jamais broncher devenait un poids insupportable. En tant qu’aîné mais surtout fidèle à ses principes, Aoi ne devait pas donner son point de vue ou encore se plaindre. Il s’était toujours dit de ne jamais faire aux autres ce qu’il ne voudrait pas qu’on lui fasse…Bien que ça ne marchait pas, Aoi continuait de le suivre à la lettre, ignorant les membres du groupe en beauté, ne se mêlant pas de leur vie et acceptant tout et n’importe quoi du moment qu’il n’était en rien impliqué. Une indifférence totale qu’il aurait bien aimé qu’on lui applique mais qui, malheureusement ne semblait pas au goût des autres membres. Pourtant il avait le mérite d’être clair: Aoi ne voulait pas qu’on s’intéresse à lui…A croire qu’il y avait toujours des petits malins assez con pour s’intéresser aux désintéressés.

Avec toutes ces années, le jeune guitariste brun avait été incapable de se rendre compte que son attitude désinvolte et son caractère d’une froideur à vous en refroidir plus d’un ne faisait qu’attirer un peu plus de monde vers lui. Ce que les gens pouvaient être bête…C’était pourtant évident qu’ils se prendraient les râteaux du siècle en venant vers lui. La seule possibilité de pouvoir attirer son intérêt c’était quand il avait besoin de se défouler sexuellement parlant. Une fois unique car il ne renouvelait jamais l’expérience deux fois tout comme personne n’avait la chance de toucher ses belles lèvres percées ou encore de rencontrer sa langue elle aussi pourvue d’un petit bijoux bien attirant. A se demander si en fin de compte il ne voulait pas attirer les regards et provoquer les désirs de certains…

Quoi qu’il en soit, Aoi savait pour l’instant ce qu’il voulait: un peu de paix. C’était avec ce but qu’il avait quitté de façon plutôt précipitée l’appartement du groupe pour se réfugier dans un de ses habituels bars. Au moins il avait la paix et était sûr que personne ne viendrait jeter sa drogue sous son nez en rigolant comme le faisait Taka. Ce pauvre nain à l’éternel sourire lui faisait vivre un enfer continu. Il n’y avait pas un jour où il ne s’en prenait pas plein la *CENSURE*. La petite peste qui leur servait de chanteur trouvait toujours les pires moyens pour agacer et exaspérer Aoi. Chaque jour c’était une nouvelle chose…S’il n’avait pas eut ce nombre incalculable de dettes et des frais faramineux, il aurait sûrement quitté le groupe rien que pour ne plus jamais revoir le microbe qui lui faisait vivre un vrai cauchemar.

Comme s’il n’en avait pas déjà assez avec sa propre conscience pour en plus devoir supporter ce traitement. Normalement ça n’aurait pas dut prendre autant d’ampleur dans l’esprit d’Aoi mais c’était devenu un sujet de réflexion plutôt conséquent. Quand il était seul dans sa chambre ou errait dans le parc ou les ruelles, l’esprit du guitariste vagabondait et finissait toujours par revenir à ce sujet: pourquoi fallait il que Taka le harcèle de la sorte et Uruha s’obstine à jouer les gamins avec lui. Ils avaient tous les deux leur façon d’agir et très franchement elles étaient toutes deux agaçantes et sans grande chances d’un quelconque aboutissement. Aoi ne voulait même pas se demander pourquoi ils faisaient ça. Il y avait sûrement une raison mais lui ne voyait que le plaisir de l’emmerder. S’il ne réagissait pas aussi vite et violement ils le laisserait sûrement tranquille…

Quoi qu’il en soit, même si ces traitements l’agaçait, le jeune homme n’était pas décidé à changer pour si peu. Il resterait le même quitte à subir leurs caprices. Ce n’était pas leurs oignons s’il voulait se droguer, avoir un cancer des poumons ou du foie voir même vidé de son sang au fond d’une ruelle. Toutes ses choses ne le concernait que lui, quoi qu’ils en disent mais il fallait qu’une fois de plus on se mêle de sa vie. Pourquoi s’obstiner à le faire tourner en bourrique si c’est pour venir le sauver quand il avait les veines ouvertes? Ca n’avait aucun sens, du moins pour lui car d’autres y verrait sûrement quelque chose. Comment ça pourrait avoir de l’importance? Dans tous les cas on ne s’intéressait qu’à son physique et rien de plus, il faut dire aussi qu’il ne laissait pas l’occasion aux gens de le connaître et c’était sûrement mieux comme ça.

Toujours plongé dans ses pensées, Aoi restait au fond du bar, soupirant longuement, le regard rivé sur la table presque couverte de verres vides puant l’alcool. Depuis plus de cinq heures il avait quitté l’appart’ dans son habituel ensemble en cuir, les poches remplit de sachets à la poudre blanche ou de fioles allant avec son aiguille, sans oublier son paquet de cigarettes. Il ne pouvait jamais sortir sans ces petites doses qui faisaient son bonheur. Quand certains mangeaient, passaient du bon temps avec leurs amis ou allaient se distraire quelque part, lui se droguait pour oublier sa peine. Une façon plutôt lâche certes, mais qui lui convenait à la perfection. Tout devenait bien plus fou pour finir par se dissoudre dans l’alcool.

Cependant, aujourd’hui semblait faire exception. Comme à chacune de ses sorties, Aoi avait enchaîné les verres en oubliant pas de vider un sachet et au moins de fiole mais contrairement à d’habitude il se sentait plus mal qu’autre chose…C’était vraiment inhabituel. Où était passée son euphorie? Son sentiment d’invisibilité si grisent? Cette sensation de pouvoir tout faire? Il savait que ça n’était rien de plus qu’une belle illusion mais pour le coup ses espoirs de tromperie rêveuse s’était effondré comme un vulgaire château de cartes…Décevant! Il avait plus l’impression dans lendemain de cuite qu’une prise de drogue. La tête lui tournait, avec difficulté il tentait de garder les yeux ouvert alors que son cœur menaçait d’exploser dans sa poitrine. Un tel état n’avait rien de normal, surtout après ce qu’il venait de faire.

Il n’était pas trop tard pour rentrer…Le seul hic c’était de ne pas se faire agresser. C’était vraiment mal barré. Une fois de plus il retournerait à l’appart’ dégoulinant de son propre sang et juste conscient pour s’affaler sur le canapé avant que Taka ou un autre vienne le tirer de son sommeil. S’il avait sut, Aoi ne serrait jamais allé jusque là. C’était pas malin de se mettre dans un si mauvais état, il n’aurait peut être pas la force de revenir à l’appart mais qui ne tente rien n’a rien…
Le pas chancelant et la mine aussi pâle qu’un cadavre Aoi quitta le bar, laissant sur la table une jolie liasse de billets. Vu son état, il allait lui falloir bien une heure avant de retrouver l’appart’ et vu l’heure qu’il était c’était risqué. L’horloge devait sûrement afficher deux heures du matin quand il quitta le bar…Une heure parfaite pour les violeurs et autres voyous…

Inapte à se défendre, Aoi fut le jouet d’une bande de jeune d’à peine vingt ans. Tabassé à coup de pieds et poignardé à divers endroits, ils le laissèrent après vingt minutes de jeu. A bout de forces mentalement et physiquement, le guitariste parvint à revenir à l’appart’ vers les trois heures et demie du matin pour s’affaler une fois de plus sur le canapé en cuir noir du salon. Le groupe était habitué maintenant à trouver un Aoi ivre mort, drogué jusqu’à la moelle et baignant dans son propre sang alors une fois de plus ne les étonnerait pas sauf que…A la différence des nuits précédentes, Aoi ne semblerait pas si paisible en dormant. Il avait beau s’être automatiquement endormit ou plutôt être tombé inconscient, son visage était emplit d’une souffrance à vous en fendre le cœur. Chose encore plus surprenante, si on y regardait de plus prêt on pouvait apercevoir un flot continue de larmes venant lentement mouillé le canapé déjà couvert du sang d’Aoi, formant une flaque conséquente sur le sol…
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Takanori Matsumoto
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MessageSujet: Re: -Angel's pain- [pv Takanori]   -Angel's pain- [pv Takanori] Icon_minitimeMer 28 Mai - 22:17

Que faire lorsque la personne qu’on aime ne voit rien d’autre que ce qu’elle veut voir en vous ? Quand quoi que vous fassiez la seule chose qu’il semble capable de voir derrière de tels gestes c’est une envie irrémédiable de le pousser à bout ? Cette sensation de n’être qu’un misérable insecte aux yeux des gens que vous aimez est si dure à accepter. La théorie du bourdon, connu. Au lieu de venir vous piquer en ce contenter de vous laisser son dar, sans un bruit, discrètement, il faut en plus qu’il vienne faire ce bruit agacent dans vos oreilles, ce bourdonnement si torturant pour notre appareil auditif.

D’un bon, il se leva de son lit en posant le pied droit sur le sol. Froid comme tous les carrelages. Il passa une main dans ses cheveux dans un long soupir et partit chercher une serviette dans son placard si bien et mal rangé à la fois. Il y avait plus d’une tonne de vêtements, pour la plupart en cuir, qui ne demandait qu’à être portés. Il tira un des tiroir, en sortit un peignoir ainsi qu’une grande serviette faisant sa taille puis retourna jusqu’à son lit. Ne supportant que ce soit le désordre dans sa chambre, il refit son lit qui avait subit de nombreuses atteintes. Draps à moitiés déchirés, la couette étalée sur le sol, tout pour plaire. Il attrapa donc le tout, balança ce qui en restait en dehors de sa chambre dans le couloir puis attrapa toute une nouvelle literie. Le lit enfin propre parfumé par sa propre odeur, il put enfin envoyer valser ses anciens draps dans les escaliers et se diriger vers la salle de bain.

Appuyant sur la poigner pour ouvrir la porte, il lança ses affaires dans le lavabo et se dirigea jusqu’au bain. Il remit le tapis en place qui semblait visiblement avoir servit un nombre incalculable de fois puis alluma l’eau. Dans un long soupire, il s’assit sur le rebord du bain en se plongeant dans ses pensées. Fixant le mur en face de lui, il réfléchissait à un tas de choses différentes. Il se surprit même à rigoler en pensant au pauvre Uruha et tous les vents qu’il pouvait se prendre en quelques secondes seulement. Après ce léger moment d’hilarité, il retomba dans ses idées sombres, dans sa mélancolie et sa tristesse si persistante.

Que faire lorsque l’on ne se supporte pas ? Lorsque l’on voudrait disparaitre un long moment pour revenir avec un immense sourire heureux et pétillant plutôt que cette image fantasque et ne reflétant que peu son visage… Le monde se moquait-il de lui en l’obligeant à agir tel un emmerdeur de première même envers les personnes qu’il aimait ? Quelle joie de vivre avait-il eut jusqu’à maintenant. Son existence ne se résumer qu’à une souffrance continue. Évidement il y avait pire que lui, mais « pire » lui ne connaissait pas. Son empathie était énorme, preuve en est les multiples personnes à qui il consacrait sa vie depuis un certain temps, cependant, il n’arrivait pas à percevoir correctement leur douleur. La sienne prenait déjà toute la place en lui.

Fermant les yeux quelques secondes, il finit par se tourner vers le robinet pour stopper l’eau et s’y plonger dans un long soupire d’aise. Étalant ses bras sur le rebord de la baignoire, il bascula la tête en arrière pour finalement glisser pour avoir la tête totalement immergée dans l’eau. De là, il entendait tout, absolument tout. Des battements de son cœur jusqu’aux multiples bruits qu’émettait la tuyauterie. Sa vision était troublée par les molécules d’eau emplissant ses yeux. Cette impression de cocon était si agréable, l’eau, son seul refuge lui faisait toujours tant de bien. Il était au calme et ne se préoccupait plus de rien. Il pouvait se reposait de ces horribles choses qu’il entendait tous les jours et disait tous les jours.

Peu à peu, le manque d’air se faisait sentir. Il s’apprêtait à relever la tête lorsqu’il entendit la porte en bas claquer et résonner contre les parois de la baignoire. Perplexe, il se redressa et sortit du bain entièrement nu. Il se dirigeait déjà vers la porte de la salle de bain mais se rendit compte assez tôt de sa bourde. Il refit marche arrière et revint jusqu’au lavabo prendre sa serviette et laisser son peignoir. En vérité, il préférait encore se balader entièrement nu dans un appartement collectif plutôt que porter un peignoir après sa douche. Pourquoi masquer ses formes lorsqu’il pouvait pleinement les exploiter devant quatre ou plutôt trois [Gomen Uru -_-‘] beaux jeunes hommes ?

D’un pas plutôt las et n’ayant même pas prit la peine de se sécher il partit jusqu’aux escaliers la serviette posée démesurément autour de sa taille. Trempé, il descendit chaque marche en laissant de petites flaques d’eaux sur son passage. Les cheveux lui collant au visage, il voyait à peine où il allait mais réussit sa descente sain et sauf. Il marcha jusqu’au salon à moiti endormit puis avança jusqu’au canapé. Plutôt habitué aux Aoi à moitié mort, il ne s’inquiéta pas trop et se contenta de venir s’asseoir par terre à côté. Toujours aussi blasé de le voir dans des états pareils, il écarta doucement les mèches de ses cheveux pour pas le réveiller. Après l’avoir longuement examiné, il se figea, blême.

Depuis quand avait-il ce… Cette expression sur le visage ? Une nouveauté plutôt étrange à son goût. Il l’aurait plutôt imaginé à moitié conscient, complètement sur les rotules mais dans un état de totale léthargie. Au contraire de ses multiples pensées, il ressemblait plus à une âme en peine qu’autre chose. Dans un long soupire, il se releva et repartit dans la salle de bain. Ayant déjà l’habitude de tout ça, il était équipé en conséquence. De sous le lavabo, il sortit une énorme boite avec laquelle il redescendit au salon. Toute en cuir, il la déposa dans la flaque de sang sans trop faire gaffe et commença son habituel rituel qu’il s’apprêtait à faire plus sérieusement que Jamais.

Habituellement, il n’était pas le plus doux des agneaux avec lui, bien au contraire. Cette fois ci à voir sa tête, il prit la décision d’y aller doucement en espérant qu’il n’ait pas la force de se débattre. Avec lui, de ce qu’il avait déjà vu, tout était envisageable. Ouvrant la grosse boite en cuir bordeaux, il en sortit un énorme contenu, bandage, crème, aiguille et fil stérilisé soigneusement et même anesthésie si besoin est. Il commença par arracher délicatement une manche de son tee-shirt et commença à passer du fil dans une aiguille. Après cela, il la posa à côté de lui et prit une compresse qu’il noya de produit désinfectant. Il commença par désinfecter ses multiples plaies. Se fichant pas mal du prix que lui avait coûté son tee-shirt, il commença à le découper pour le lui enlever complètement de manière très délicate

Ceci fait, il tenta de le tourner de manière à voir ses plaies les plus conséquentes qui méritaient d’être recousues. Grimaçant en voyant des trous énormes, il commença de nouveau à la désinfecter pour enfin attraper le fil et l’aiguille. S’asseyant convenablement sur le rebord du canapé, il commença lentement à le recoudre avec la délicatesse qu’il s’était promis. Espérant qu’il ne se réveil pas pour ne pas aggraver ses plaies en tentant de le retenir, il s’appliquait sans précédent.
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MessageSujet: Re: -Angel's pain- [pv Takanori]   -Angel's pain- [pv Takanori] Icon_minitimeJeu 29 Mai - 14:25

Pour quelque un comme Aoi, il est inutile de prendre du temps pour comprendre les autres. Se casser la tête à savoir si leurs actes suivent leurs pensées ne l’intéresse en rien. Pour lui, qui suivait chaque jours son cœur sans jamais se dire qu’il ferrait mieux d’agir autrement, c’était une énigme. Oh bien évidement, ceux qui cachaient leur peine par de grands sourires et une attitude positive il ne pouvait qu les comprendre et même les approuver bien qu’à ses yeux ils restaient des lâches et des menteurs. Pourquoi faire semblant? Gêner les autres et les inquiéter?! Qu’est-ce que ça pouvait faire?! Aoi aurait sûrement agit aussi lâchement s’il était moins caractériel.
Comme pour toutes choses, il y avait des petits détails qu’il ne parvenait pas à comprendre et ne comprendrait sûrement jamais. Par exemple, pourquoi agir de façon détestable avec quelque un quand on l’apprécie, voir même plus? Quel était le but sinon de se faire détester de l’être aimé?! C’était peut-être ça qu’ils cherchaient: se faire détester et par conséquent ne plus aimer. Plutôt astucieux mais sacrément tordu selon Aoi. Plus il venait à y réfléchir et plus son esprit s’embrouillait. L’être humain es tellement compliqué, pas étonnant qu’il le déteste tant!

Allez expliquer au jeune guitariste de The GazettE que si Takanori agissait de façon si agaçante avec lui ce n’était en aucun cas pour réellement l’ennuyer. Difficile qu’il vous croit. Il était vrai que sans cette constante manie de le coller ou encore agir comme s’il le détestait, Taka passerait inaperçu aux yeux d’Aoi. C’était une façon comme une autre de se faire remarquer mais pour le brun ça restait ennuyeux. Il n’avait rien demandé! Aoi ne voulait tout simplement pas qu’on s’intéresse à lui. Pourquoi s’obstiner à vouloir acquérir sa sympathie ou son attention quand tout ce qu’on avait en retour était un méprit profond suivit d’une attitude ingrate. Dans le meilleur, ou le pire des cas, tout dépend de votre façon de voir les choses, Aoi vous ignorait en beauté pour ne pas être dérangé plus longtemps. L’esprit de groupe, l’amitié, l’amour et autres foutaises lui passaient bien au dessus de la tête. Vous allez me dire: on ne contrôle pas ses sentiments; certes, mais quand on est déterminé à ne pas se laisser avoir, il est tout à fait possible d’être le maître son corps et de son esprit.

L’expérience ne manquait pas à Aoi pour ignorer les gens ou encore ne jamais tisser de liens avec eux. Évidement, comme personne ne connaissait son histoire ou encore ses sentiments, il était impossible aux membres du groupe de le comprendre mais il ne recherchait pas ça. La compassion, la pitié et autres ne l’intéressait pas. Aoi ne voulait pas se faire plaindre. A quoi bon?! C’était pas ça qui lui ramènerait son frère alors ça n’avait pas d’importance. Vu l’attitude indifférente qu’adoptait le guitariste brun, beaucoup le qualifiait d’égoïste et autres adjectifs péjoratifs et alors?! Ils étaient nombreux à faire comme lui, ne se préoccuper que de sa propre peine sans faire attention aux autres, où était le mal à ça? Pourquoi aller aider les autres quand nous même on a besoin de cette aide?

Quoi qu’il arrive, Aoi ne demanderait jamais de l’aide. Il était bien trop fier pour admettre avoir fait une erreur ou autre, il était comme ça. Personne ne devait être au courant de ses sentiments, envies, passé ou encore réelle identité. Le guitariste s’était inventé sa vie rêvée, une vie de luxure, de bonheur mais avec son attitude on se demandait si en fin de compte tout ça était bien réel. Pourquoi un aussi beau jeune homme qui possède tout ce dont on peut rêver irait se droguer en attendant son heure, traîner dans les bars louches en courant le risque d’y laisser sa peau ou encore ne fréquenter que des prostitués avec qui il n’y avait aucun lendemain possible? Il y avait forcément quelque chose derrière mais quoi? Même s’il n’était pas doué pour mentir, les apparences elles ne sont pas trompeuses.

D’ailleurs, si on le regardait de plus prêt, qu’on détaillait chaque gestes, mimiques et autres faits d’Aoi, on décelait combien la tristesse l’irradiait. A croire que son être tout entier en était imprégné. Dans son cœur et dans sa tête, il n’y avait pas une seule seconde, à part peut-être quand il jouait, qu’Aoi ne souffrait pas. Tout ça se voyait clairement sur son visage. Quand personne, ou du moins quand il pensait que personne ne le regardait, le masque de l’indifférence tombait enfin, dévoilant un jeune homme à la mine triste et mélancolique. C’était ce même être qui était allongé sur le divan. Voilà pourquoi il se droguait à longueur de journée, planait dans un monde féerique qui n’existait que dans sa tête: pour ne pas pleurer.

Ces petites gouttes salées ruisselant sur son visage à l’expression douloureuse était la seule et unique chose qu’il pouvait faire dans ces cas là. Quand la peine devenait trop lourde, qu’il s’était trop caché et que la drogue ne devenait plus qu’un déclencheur à ses crises, Aoi s’enfermait à double tour quelque part et laissait lire cours à ses sentiments. Il pouvait rester enfermé dans sa chambre ou la salle de bain durant des heures voir même des jours à pleurer jusqu’à épuisement. C’était la seule et unique façon qu’il avait trouvé pour soulager son cœur. Rester indéfiniment seul ne le dérangeait pas du moment qu’il avait le droit de craquer à un moment. Il était humain après tout et avait bien le droit d’exprimer ses sentiments même s’il ne le faisait que face à son triste portait.

Personne n’aurait dut voir la tristesse d’Aoi. En quatre an de groupe jamais une seule fois les autres membres n’avaient put le voir réellement triste. Oh bien sûr cela ne veut pas dire que certains ne l’avaient pas vu avec une expression différente de celle qu’il s’efforçait de garder. C’était tout à fait possible même…Entre Taka et Uruha qui s’amusaient à l’épier ou le coller, il y avait bien une ou deux fois où Aoi avait put être vu anormalement expressif mais de là à le voir pleurer…Une telle chose n’était jamais arrivée. Si Aoi avait sut qu’il verserait inconsciemment des larmes, il serrait aller immédiatement s’enfermer dans sa chambre où le premier endroit possible pour que personne ne le voit…Malheureusement pour lui, il y en avait toujours un à l’affût du moindre de ses mouvements. A chaque fois qu’il rentrait bourré ou autre, le nain était toujours là pour « s’occuper » de lui contre son gré.

C’est quand il sentit cette douleur lancinante au niveau de la poitrine reprendre qu’il comprit ce qui se passait: Taka était en train de le soigner. Par malchance, son état était tel qu’il ne pouvait même pas faire un seul mouvement, condamné à laisser le chanteur le soigner et par-dessus le marché contempler ses larmes qui ne cessaient de couler. Avec toute la volonté du monde, Aoi tenta de se calmer mais à l’intérieur de sa poitrine son cœur battait plus vite que jamais, semblant se déchirer à chaque battements. Un tel supplice ne pouvait qu’augmenter le débit de larmes du guitariste. Un véritable supplice, voilà ce qu’il vivait. Après ça Taka ne cesserait sûrement de le charrier à beugler sur les toits qu’il l’avait vu pleurer et viendrait le coller pour en savoir la raison…Ne pouvant que se laisser faire, Aoi tentait mentalement de se préparer à ce qu’il subirait de la part du ptit microbe.

Gardant la tête penchée sur le côté, il était parvenu à ouvrir les yeux dont l’expression avait bien évidement changée. Elle qui d’habitude était froide et agressive avait changée pour une mélancolie à vous en fendre le cœur. Ses beaux yeux sombres luisaient de toutes ces larmes qui redessinaient lentement les courbes parfaites de son visage, venant parfois mourir sur son piercing noir ou s’immiscent entre ses lèvres. Chaque larme qui roulait sur ses joues en provoquait deux autres et ainsi de suite. Le cercle vicieux n’était pas prêt de s’arrêter et pour le plus grand malheureux d’Aoi, son corps ne semblait pas apte à bouger, seulement trembler sous la douleur et les sanglots qui menaçaient d’arriver.
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Takanori Matsumoto
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MessageSujet: Re: -Angel's pain- [pv Takanori]   -Angel's pain- [pv Takanori] Icon_minitimeSam 31 Mai - 11:41

Évidement, que remarqué d’un pauvre emmerdeur ? Remarquer que c’était sa manière de montrer aux gens qu’il les aimait était certes difficile. Jamais il ne s’amuserait de la souffrance des gens. Sa tristesse était déjà bien top conséquente pour qu’il se permette le luxe de vouloir être Hait. Son cœur meurtrit après toutes ces années qu’il passait à tenter vainement de prendre ses marques, tout ce temps qu’il perdait chaque jour. Au lieu de prendre soin de son être de tenter de soigner ses propres blessures, il s’acharnait sur un as qu’il avait cru à force d’acharnement totalement désespéré Heureusement, il n’avait jusque là jamais baissé les bras.

C’était ça, son caractère têtu, entêté qui lui permettait de ne pas craquer. Sans ça, sa vie ne se résumerait qu’à un flot de larmes chaque jours, une illusion ou des fantasmes qu’il se créerait au fil des jours. Une triste illusion qui lui permettrait à peine de vivre. Renfermé sur lui-même, il baignerait inlassablement dans sa propre souffrance, dans ses cauchemars les plus horribles. Il entendrait une voix l’appeler, résonner contre les parois de son crâne puis disparaitre pour mieux revenir et le hanter jour et nuit. Le bourdon comme dit précédemment ne s’arrêterait pas là. Il continuerait jusqu’à transpercer votre peau, la piquer et l’enflammer d’une démangeaison incongru. C’était exactement la même manière dont agissait la souffrance sur son métabolisme en ébullition.

Le seul remède qu’avait trouvé Taka à ses blessures était de les panser petit à petit en se refugiant dans un autre lui qui chercherait à se faire remarquer de l’être aimé de toutes les façons possibles. Qu’elle autre solution il y aurait-il mis à part le suicide ? Cette chose débile qu’il voyait tous les jours en voyant Aoi ne faisait que le répugner un peu plus lorsqu’il avait la chance d’admirer son état. Tout ce qu’il y voyait lui c’était un état de mal-être complet, le souhait de ne plus exister aux yeux de personnes, cependant, Takanori voulait le contraire. Il voulait exister aux yeux des gens qu’il aimait. Il voulait avoir son importance.

Avoir le droit d’être un être unique comme la plupart des gens était visiblement trop demander. Après mûre réflexion, du moment qu’il apparaissait de temps à autre dans ses yeux, même si c’était pour être hait de son égoïsme, de son acharnement qu’il exerçait tous les jours en tentant d’éviter sa mort c’était déjà quelque chose. Pas grand-chose certes, mais quelque chose. Il pouvait surement s’estimer heureux d’avoir déjà droit à une quelconque expression à son égard de ce qu’il pouvait croire. Si Aoi suivait son cœur en faisant toutes ces choses qui lui semblait si idiotes, lui ne faisait que l’écoutait à longueur de temps, c’est même peu dire. Tout ce qu’il le faisait était par pure intuition.

En voyant Aoi dans cet état, il avait d’une certaine manière était rassuré. Il n’était pas totalement perdu comme il avait finit par le croire. La souffrance qui ne semblait pourtant pas l’atteindre lorsqu’on le regardait tous les jours comme un simple être humain venait d’apparaitre clairement. Voila ce qui le rassurait, il ne s’était pas trompé. Voir son visage si désemparé lui avait permit de connaitre enfin sa tristesse. « Connaitre » n’est peut-être pas le bon thermes, il en avait seulement conscience pour la première fois. Aoi n’était pas sans cœur, une grande nouvelle pour ses neurones devenus heureux de ne pas s’acharner pour rien.


Voyant qu’il se réveillait, il s’arrêta un petit moment et se leva. D’un pas totalement assuré, il partit dans sa chambre, attrapa son oreiller et sa couette. Dans un long soupir, il trimbala le tout jusqu’à la salle de bain pour s’y laver les mains pleines de sang. Avec toutes les fois où il avait fait ça, ça ne devrait pas le changer de la routine mais si. Il se replongeait dans ses pensées ainsi que dans son propre reflet. Face au miroir, ses yeux étaient plongés dans son propre regard. Un pétillement était visiblement juste à côté de sa constante inquiétude. Ce qui valait surement un oscar à son cerveau qui lui dictait tous ces mouvements u’il éxécutait chaque jour à la lettre.

Au bout de quelque minutes, il reprit conscience du temps, qu’Aoi devait surement agoniser entre ses pelures et sa douleur puis se dirigea vers la porte en détachant son regard du miroir. Il ressortit pour descendre les escaliers avec l’oreiller sur la tête et la couette sous le bras. Étonnement le coussin ne semblait pas vouloir tomber de son crane qui avait visiblement un certain entrainement en la matière. Tout Japonais qui se respecte devrait en être capable d’après lui. Toujours à moitié trempé de son bain express, il déposa le tout à côté d’Aoi sur le sol et repartit de nouveau.

Cette fois ci dans la cuisine, il prit de quoi nettoyer le canapé ainsi que le sol. En quelques secondes, il revint et posa le tout à côté de la couette et l’oreiller. Il se rassit à côté d’Aoi sur le canapé et posa une poche de glace sur son front. Peu de temps après, il attrapa une seringue et une petite fiole. Perçant le petit tube pour en aspirer le contenu, il laissa échapper un long soupire. Il réfléchit un long moment avant de prendre délicatement son poigner pour l’anesthésier et faire en sorte qu’il ressente moins la douleur.

En attendant que le produit fasse son effet, il nettoya seulement ses plaies pour les préparer à être recousues. Après cela, il attrapa l’oreiller à côté du canapé et souleva doucement sa tête pour le mettre en dessous. En prenant une grande inspiration et voyant qu’il était conscient et les yeux ouvert, il lâcha :


- Calme toi… Avec ce que je t’ais injecter tu ne sentiras pas grand-chose, ça devrait aller…

Et se remit au travail. Il recommença à coudre ses plaies une par une avec toujours la même délicatesse. Stérilisant à chaque fois l’aiguille pour éviter une quelconque infection, il termina bien vingt minutes plus tard. Heureusement car ses hauts le cœur commençaient à être difficile à contrôler. Il se pencha sur le côté et attrapa la couette. D’un geste lent et minutieux, il la lui mit sur le corps pour qu’elle lui tienne chaud et se rassit par terre. Se focalisant de nouveau sur sa grosse boite, il commença à tout ranger en espérant n’avoir pas été trop brutale dans ses gestes. Comme dernière phrase, il lâcha avec un triste sourire :

- Tu vas trouver ça sadique mais ça me rassure de te voir comme ça…Ne croit pas que ça me fait rire, et ne croit pas non plus que je m’en servirais contre toi. Jamais je ferais ça pour la bonne et simple raison que je ne suis pas comme ça malgré ce que tu peux penser et que je pense que tu as assez souffert comme ça.
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Aoi
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MessageSujet: Re: -Angel's pain- [pv Takanori]   -Angel's pain- [pv Takanori] Icon_minitimeDim 1 Juin - 17:54

Quand la lassitude envahit tout votre être, que même une nouvelle activité vous ennuis avant même d’avoir essayer, que le simple fait de se lever le matin n’est rien de plus qu’un effort colossal…A ce moment là, toute votre existence n’a plus aucun sens. Se lever pour continuer une vie sans intérêt, fade et terne comme un disque qui passerait en boucle depuis des années et des années…Rayé, usé, à l’étiquette délavée et ternie par le temps. Aoi était comparable à un vieux vinyle ayant souffert d’une écoute trop prolongée. Qui voudrait encore écouter cette mélancolique mélodie à la limite de la ringardise…Des paroles tout juste murmurées et un rythme saccadé…Une complainte…Voilà la seule chose capable de jouer Aoi. Il ne connaissait rien d’autre que le son grinçant et les murmures semblables à des sanglots de sa complainte…

Jour après jour elle repassait dans sa tête comme un air dont on ne se défait pas. Difficile de ne pas s’en lasser mais après tout, l’ennui et la douleur étaient devenue une habitude. Lutter n’avait servit à rien à part épuiser ses forces pour mieux céder. A présent, Aoi ne tentait même plus d’arranger quoi que ce soit, de changer les choses ou encore espérer avoir un tant soit peu de bonheur ou ne serais-ce qu’un moment agréable. Il ne fallait pas rêver. Il était si lâche que tout ça lui était inaccessible, pourtant, il aurait put être fier ou heureux. Quoi qu’il dise il jouait dans un groupe reconnu et gagnait bien sa vie même s’il dépensait tout son fric en drogue et pour éponger ses dettes qui ne cessaient de croître mais, une fois de plus ça ne suffisait pas au guitariste. Contrairement aux autres, il n’éprouvait aucun plaisir à jouer, c’était l’unique chose qu’il savait faire convenablement alors autant l’exploiter, le reste n’avait pas d’importance.

Comment attirer la sympathie avec une telle attitude et façon de pensée?! C’était impossible et tout à fait le désir d’Aoi. Son moyen à lui de faire fuir les gens et les désintéresser était bien de les décevoir avant tout chose. Drôle de façon d’avoir la paix mais la seule qu’il avait trouvé jusqu’à présent. Les insulter puis ignorer ne marchait pas. Il avait pensé qu’on finirait par le détester, voir même avec un peu de chance le haïr mais tout ce qu’il avait c’était soit des gens qui tentaient de le comprendre soit des gens qui disaient le haïr mais éprouvaient l’inverse. Comment il pouvait le savoir? C’était tout simple. Aoi savait d’expérience que quand on hait quelque un, on ne va pas le lui répéter, on se désintéresse de son existence même alors que tout ce que faisaient ces abrutis c’était l’apprécier en fin de compte…Désolant et même très désespérant.

C’était à n’y rien comprendre. Quand on savait qu’il y avait des gens prêt à tout pour se faire remarquer et qui n’avaient rien d’autre que du rejet alors que lui voulait simplement qu’on lui fiche la paix et obtenait l’inverse. Peut-être qu’en montrant de l’intérêt pour les autres il aurait l’effet inverse…Une idée à creuser mais complètement irréalisable. Malgré son manque cruel de confiance en soit et le dégoût qu’il éprouvait pour lui-même, Aoi aimait être comme ça. Il ne voulait pas changer. Même si la situation actuelle était franchement agaçante et le poussait à bout dans bien des cas, il avait finit, comme pour toutes choses, à s’y habitué. La lassitude de rentrer et affronter Takanori et ses éternelles bonnes idées pour l’embêter ne le faisait même plus râler. Il se contentait chaque jour de le laisser faire, ramasser sa poudre blanche au sol et partir s’enfermer dans sa chambre.

A quoi bon continuer de s’énerver et accorder de l’importance à un être qui semblait voué à lui pourrir la vie. Pas une seule seconde il lui était venu à l’esprit que Taka pouvait l’aimer et puis, même si on e lui disait il se contenterait de hausser les épaules en roulant des yeux. Oui et après?! Qu’est-ce que ça pouvait lui faire à lui? L’aimer était peine perdu…Aoi avait déjà donné sur ce terrain là et ne voulait pas d’une autre déception. La seule chose qu’il était capable de faire pour celui ou celle qui l’aimait c’était lui donner du sexe une nuit et disparaître à jamais de sa vie le lendemain. Bien évidement de telles relations dans le groupe étaient à bannir. Même si aucune close dans le contrat ne le stipulait, Aoi ne mêlerait pas sexe et travail. Pour une fois qu’il avait trouvé quelque chose qui payait bien et vite, il n’allait pas tout gâché en se permettant une partie de jambe en l’air avec un des membres. Hors de question.

Fallait il encore prouver qu’une telle chose était possible. Pourquoi quelque un comme Takanori l’aimerait?! Aoi n’avait rien mise à part son physique. Tout le reste n’était que comportements décevants et dégoût profond de la vie. Qui pourrait concrètement s’intéresser à un cas si désespéré? C’était se casser les dents directement sur un rocher. Vouloir attirer son attention, être aimé de lui, avoir un tant soit peu d’importance à ses yeux, toutes ses choses étaient digne d’un rêve des plus fou. Sincèrement, qui pourrait attendre une telle chose de lui?
Il fallait soit être sacrément déterminé et sûr de soit ou bien complètement fou. Dans les deux cas, les chances de réellement pouvoir avoir Aoi était presque nulles. Le seul amour, bien qu’il ne soit que fraternel, qu’avait connu le brun était mort de façon brutale et déchirante alors pourquoi vouloir recommencer l’expérience avec la crainte d’être à nouveau blessé?! Réaction lâche et alors?! Il savait très bien qu’il l’était. La peur lui brûlait les entrailles et quitte à ne pas souffrir il préférait rester définitivement seul avec lui-même…Au moins personne ne pourrait le blesser à nouveau.

Tenter de nouvelles expériences ne l’avait jamais intéressé. Il était habitué à rester dans son coin, renfermé sur lui-même sans jamais tenter quoi que ce soit. Le changement comme l’attachement lui faisait peur. C’était pour cette unique raison qu’il ne cessait de fuir, remballer les gens qui se montraient sympathique avec lui et constamment se défendre d’une menace invisible. S’il en avait été capable, Aoi n’aurait pas laissé à Taka l’opportunité de le voir dans un tel état de faiblesse. Il se serrait levé et aurait courut aussi vite qu’il aurait put pour s’enfermer dans sa chambre que le petit nain ne pouvait crocheter. Il connaissait ses habitudes de s’imposer constamment et avait fait installer un verrou lui permettant ainsi de rester tranquille. C’était bien inutile dans de tels moments mais à cause de cette foutue drogue il n’avait put profiter de ses installations. Au lieux de ça il devait supporter une telle humiliation.

Aoi ne connaissait rien de plus pire que montrer ses faiblesses. S’il avait put mourir à cet instant il l’aurait fait pour ne pas subir par la suite les harcèlements de Taka qui redoubleraient sûrement. Malgré les paroles du nain, Aoi n’était pas du tout rassuré…Bien au contraire. Il aurait eut envie de lui hurler des « La ferme » ou lui dire que sa seule souffrance était physique et non mentale, qu’il n’était qu’un simple emmerdeur capable de se réjouir du malheur des autres et que jamais il ne serrait capable de lui faire ressentir autre chose que du dégoût et de la haine mais…Au lieux de ça, Aoi était cloué dans ce maudit canapé inconfortable, la gorge nouée avec ses maudites larmes qui ne faisaient que couler un peu plus quand il tentait de se calmer. La seule chose qu’il fut capable de faire c’était lui tourner le dos ce qu’il fit aussitôt malgré les longs gémissements de douleur que lui provoqua ce simple acte mais permettre à un microbe tel que Taka de profiter de ce navrant spectacle était impensable. Jamais Aoi ne le permettrait, tant pis s’il ouvrait un peu plus ses blessures il ne voulait en aucun cas le voir pleurer. Il devait oublier sa présence comme il le faisait chaque jour.
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