Les bubulles...[ Pv Kyô Otawa ]

Derrière ses attitudes de gamin et sa bouille d’ange, Kyô continuait de souffrir. Continuer encore et encore de sourire alors que son cœur se déchirait n’était pas une chose facile. Oh bien sûr il y avait toujours ceux qui le soutenait mais même avec tout ça il continuait de se détruire petit à petit.
Imaginer alors un peu dans quel état il était en apprenant la nouvelle…Enfermer, pendant deux semaines?…Un enfer qui allait bien être dur à surmonter. Comment se cacher pour consommer en paix sa petite dose de bonheur…Les choses se compliquaient drôlement.

Cherchant désespérément les endroits où il pouvait avoir ne serais-ce que deux minutes de paix pour sniffer son rail, Kyô avait atterrit dans une salle de bain un peu à l’écart…Ridiculeusement petite elle ne comportait qu’une douche et un lavabo…Rien de bien extraordinaire mais qui lui suffisait amplement.
Ses habits volèrent tandis qu’il s’engouffrait dans la petite douche pour se délasser.
Les minutes passaient et lui restait dans la cabine, tête levée vers le pomeau qui effaçait lentement ses pleurs.

Une heure passa et le bassiste sortit enfin de sa douche se revêtant d’une serviette noire pour cacher sa nudité. Complètement trempé il se sécha le visage avant de se faire ses rails pour la journée. Il allait devoir affronter le regard des autres et avec le sourire…Sortant enfin de la salle de bain il pénétra dans une autre sans même faire attention à son amant qui se trouvait dans le jacuzzi. Penché en avant, le sèche cheveux dans les mains il commençait à se préparer.

Bien qu’il était là avec tous ces gens, Kyô se sentait seul…Désespérément seul…Il n’avait besoin que d’une chose pour lui faire retrouver le sourire…Un sourire si sincère qu’il en avait les larmes aux yeux…La sensation d’un bonheur envahissant était tellement délectable que surmonter la solitude des moments passés loin de lui devenait un enfer. Pourquoi l’amour était obligatoirement synonyme de souffrance? Il n’y avait qu’à voir tout ce qu’il avait enduré pour cet ange tombé du ciel…Heureusement pour lui qu’il était tenace et savait ce qu’il voulait…

Arpenter la villa sans l’avoir à ses côtés était bien plus dur qu’il ne l’avait imaginé. Comme si il sombrait dans la pénombre de son âme, tout un tas de souvenirs lui revenait en mémoire…Le maigre sourire qui se dessinait sur ses lèvres était bien vite mouillé de larmes en repensant à ces instants passés avec lui…Il ne l’avait jamais avec lui quand il ne demandait que son soutient…Cette fâcheuse manie de disparaître toujours au mauvais moment avait laissé des traces dans le cœur de Kyô bien que leur retrouvaille est était la plus belle de toute sa vie…L’entendre murmurer ces mots était si beaux qu’il en pleurait silencieusement.

Pourquoi devait-il être submergé par tous ces souvenirs ici? Dans cette salle de bain à l’odeur si délicate…Comme toutes les fois où il était avec lui, Kyô eut l’impression que rêver quand sa voix s’éleva dans les airs. Le cœur serré, les yeux rivés sur le sol, il en lâcha le sèche cheveux qu’il s’apprêtait à allumer en entendant sa voix…Celle qui lui murmurait les mots les plus doux qui soit…Celle qu’il aimait tant. Se redressant lentement tandis que son sourire grandissait il posa ses yeux brillants de larmes sur son bel amant.
Le voir sans son éternel bandeau le fit légèrement rigoler…Il se souvenait encore de la première fois où il avait retiré son bandeau devant lui…pour stopper le sang coulant de sa main…Un geste qui l’avait profondément touché…Pour tout dire il gardait encore avec lui le précieux bandeau.

Mhhh…Faut voir…T’es à poil?Répliqua-t-il ses yeux pétillants d’une malice indescriptible.

A quoi bon continuer si c’était pour connaître cette peine éternelle qui lui parasitait le cœur?C’était bien cette question qui envahissait l’esprit du jeune bassiste d’AnCafe à chaque fois qu’il pouvait exprimer sa peine…Ces moments où il était seul avec lui-même…Que ce soit dans les ruelles sombres qu’il avait pour habitude de fréquenter…Dans son lit…Sous la douche ou bien n’importe quel endroit où personne ne pourrait voir son sourire s’effacer pour laisser place aux larmes…Ces petites gouttes salées qui faisaient lentement leur chemin sur le doux visage de Kyô…Ces larmes qu’il ne montrait à personne sauf…à lui…

Lui qui avait sut le faire sourire…Lui qui avait comprit ce qu’il pouvait vivre…Lui qui était tellement différent mais qui lui ressemblait à la fois…Lui qui arrivait à le faire pleurer de joie…Oui…C’était à lui qu’il se dévoilait. Il n’avait pas peur…Cette crainte qu’on le rejette n’existait plus dans son cœur quand il se blottissait dans ses bras. Rien que de repenser tout ce qui avait put leur arriver faisait naître un timide sourire sur ses lèvres…Tant de pleurs pour un bonheur infini…Jamais Kyô n’avait espéré pouvoir trouver cela…Ce bonheur qui vous fait pleurer tellement vous vous sentez bien…Ce bonheur qui maltraite votre cœur…Ce bonheur qui vous oblige à crier des « je t’aime » à n’en plus finir pour être soulagé de ce trop plein d’amour.

Si aimer signifiait ressentir ça alors Kyô ne disait pas non mais…Il fallait se rendre à l’évidence, Reita était un solitaire et la crainte de le voir l’abandonner était bien présente. Cherchant à oublier tous ces détails en sa compagnie, Kyô lâcha sa serviette avant de pénétrer dans le jacuzzi, s’installant sur les hanches de son amant.
Après un long baiser il lui murmura en posant ses mains sur sa taille.

C’est réciproque mon ange…Mais…Laisse moi te débarrasser de ça…Histoire d’être à égalité…Dit il en lui mordillant le lobe de l’oreille tout en faisant glisser le caleçon de Reita.

A chaque seconde, il n'avait vu que la solitude. Un peu plus...ou un peu moins, il semblait las de tout, de tout ce monde qui l'entourait. Seul ou avec une personne, il était loin...loin très loin même. Il partait à chaque instant dans son propre monde pour simplement fuir la réalité qui le détruisait petit à petit. Comment se fait-il qu'il a pu aimer cette période destructrice? Comment se fait-il qu'il a pu se noyer dans l'alcool pour oublier en un instant la dur vie qui le détruisait? Il ne sait pas...peut-être était-ce parce que ça lui ressemblait tellement qu'il ne pouvait voir les autres côtés.

Mais en vivant cette vie passive, il avait marché la tête basse...pour ensuite s'écrouler sous un ange tombé du ciel. Cette rencontre...ces preuves d'amour...ces disputes...cette séparation insupportable..cette retrouvaille..Comment avait-il pu vivre autant de chose en si peu de temps et surtout, avec la même personne? Il était complètement amoureux de lui. Reita qui pensait n'avoir pas de coeur, il avait l'horrible envie de lui crier les paroles qui le faisaient pleurer de joie. Il voulait simplement vivre son amour avec lui..avec cet ange tombé du ciel.

Malgré tout, Reita avait cette envie permanente de s'enfuir...de retrouver la solitude, cette chère amie qui lui bouffait l'esprit. Etait-ce sadique comme manière? Non...enfin, c'était dur à expliquer. C'était sa vie après tout..il avait toujours vécu avec. Alors vivre enchaîné au coeur de quelqu'un lui faisait toute fois peur...

Mais là, il n'y pensait plus. le jeune homme était bien trop submergé par ce regard pétillant.Un sourire en coin se dessina sur ses lèvres quand il vit tomber la serviette de cet ange. Et puis...le voir sur ces hanches à l'embrasser ne pouvait que le rendre heureux. Se laissant faire, Reita sourit en mouillant le dos de son amant alors qu'il ne put s'empêcher de lui dire.

- Et bien, ..je pensais que ça allait être l'enfer dés le début en venant ici...Je me suis trompé, je crois. Dit-il en riant légèrement.

Enfin sentir sa chaleur…Le savoir prêt de lui…Goûter à ses lèvres sucrées, à sa peau de nacre…Entendre sa douce voix dans le creux de son oreille…Tellement d’éléments qui le réconfortait à un point inimaginable. Jamais il n’avait osé penser à une telle chose. C’était bien trop difficile de s’imaginer un jour être aimé ou tout simplement sourire sincèrement. Plongé dans son mal avec pour seul ami son éternel sachet, Kyô semblait rêver…Un doux rêve…Oui…Pourquoi tant de choses aussi belles se produiraient-elles en si peu de temps?…

La réponse il ne l’avait pas et préférait ne pas la chercher de peur que tout se termine. Hanté par de telles pensées, Kyô ne pouvait empêché cette inquiétude de le ronger encore et encore. Chaque pas qu’il faisait sans lui…Chaque jour qui passait sans sa chaleur était un véritable supplice…Son esprit vagabondait en imaginant les pires scènes possibles…C’était tellement dur d’aimer…Surtout quand il s’agit d’un être aussi solitaire que lui…

Il ne pouvait pas lui en vouloir…Comment d’ailleurs?! Compréhensif, Kyô continuait de se battre contre ces démons qui le hantait. Il aurait tant aimé qu’il soit à ses côtés mais il valait mieux que chacun règle ses problèmes de son côté pour revenir plus fort. Bien qu’il avait du mal à y croire il tentait de s’en persuadé…Ça finirait bien par rentrer un jour et puis, en attendant il profitait…

Assit sur ses hanches et après l’avoir entièrement dénudé Kyô fronça légèrement les sourcils en gonflant les joues. L’enfer? C’était comme ça qu’il le voyait?!…Blessé, mais cachant ses sentiments, Kyô s’assit en face en baissant les yeux vers la mousse toute blanche qui cachait le bas de leur corps.

C'était comme si il avait signé un pacte avec lui même...Pour d'autres, cela faisait peur. Il y avait certes des risques irréversibles qui ne pourraient être soigner. Mais, Reita n'était pas comme tout le monde. Il était quelqu'un de froid et de très fier quand il fait face à quelque chose qui le surpasse moralement. Il n'arrivait à montrer ce qu'il pensait appartenir à un conte de fée. Il était comme cette plante carnivore qui se referme sur une proie. Il était renfermé dans son monde...quand il commença à penser à l'amour, à cette chose incontrôlable qui le faisait vivre à présent. Devait-il renier ses sentiments? Devait-il éloigner l'amour? Non..Non! C'était impossible de faire une telle chose..C'était impensable pour le jeune bassiste.

Malgré tout, il voulait vivre pleinement cette chose merveilleuse avec lui..avec cet ange tombé du ciel qui avait su éveiller en lui les meilleures choses qu'il soit. Il ne voulait vivre que pour ça à présent. Oh combien donnerait-il pour rester dans ses bras..à le contempler dans un délicieux silence? Mais...l'idée même de le voir partir, de le voir s'ennuyer dans ses bras...de le voir dans les bras d'un autre ou d'une femme lui brisait le coeur..Non! C'était horrible de s'imaginer ça alors que la vision d'un tel être l'attendrissait littéralement.

Quelle ne fut pas sa surprise en le voyant se reculer, boudeur? Qu'est ce qu'il avait encore dit pour qu'il s'éloigne? Il avait simplement dit qu'il pensait que vivre dans une cage pendant deux semaines était l'enfer. Râlant contre lui même, Reita leva un sourcil. Mais..il ne put s'empêcher d'être attendrit par cet être. Aish..dur dur de résister!
Riant brièvement en basculant la tête en arrière puis en avant, Reita s'enfonça dans l'eau toujours en mouvement. L'eau lui arrivant au niveau du nez, Reita s'avança vers lui. Se planta devant Kyô, Reita leva un sourcil en sortant sa tête de l'eau.

- Qu'est ce que j'ai encore dit pour que tu boudes monsieur Je-râle-mais-je-t'aime...? Hummm..? Dit-il calmement.

Bouder était une des activités « favorites » de Kyô non pas qu’il aimait qu’on le blesse mais plutôt qu’il savait bien que pas mal de monde allait s’excuser. Jouer les gamins était sa façon à lui de se faire un tant soit peu aimer. Égoïste certes mais efficace…Tellement efficace que c’était devenue une habitude. Il ne contrôlait plus tout ça…Bouder, se comporter comme un gosse, devenir tout content pour un rien…C’était devenu plus fort que lui. Une habitude qui lui était devenue bien utile mais qui servait principalement à se cacher.

Sous son masque de l’homme sans soucis, Kyô pleurait…Sourire ne signifiait pas que tout allait bien mais beaucoup de gens fuyaient ça ne voulant pas s’immiscer dans ce qui ne les regardait pas…Une indifférence qui le faisait d’autant plus souffrir…Il ne voulait pas de toute ça…De ce rejet…De cette indifférence…Alors entendre Reita qualifier les moments passés avec lui « d’enfer » était plus que tous ceux qui avaient put l’ignorer…Pourquoi? Il pensait que tout ça était finit…Il fallait croire que non…

Toujours le regard baissé vers la mousse qui semblait le narguer, Kyô gardait ses joues gonflées. L’effort qu’il faisait pour ne pas s’amuser avec la mousse ou encore prendre le visage de Reita entre ses mains pour le couvrir de baiser…surtout après ce qu’il venait de faire, était telle qu’il s’en mordait l’intérieur de la lèvre pour ne rien laisser paraître.

De son ton boudeur il marmonna sans lui accorder un regard. Si passer quelques jours avec moi est un enfer…Alors…Je vois pas pourquoi je bouderais pas!

Comment ne pas craquer devant sa bouille d'hamster? Il était littéralement fondu comme du chocolat de Noël. Il se sentait étrange à chaque fois qu'il boudait...Comme si ses bêtises se revoyaient dans le gonflement de ses joues. Il adorait l'embêter mais ne voyait vraiment pas ce qui a pu le blesser.
Homme ayant pourtant un grand coeur bien tendre, Reita ne pouvait pas lui résister au bout de 5 minutes même si il savait qu'il avait ce boudage permanent qui faisait fondre tout le monde. Mais bon...il tentait de lui résister mais en vain..Pourquoi faire?

Homme à la froideur apparente, Reita était doté de cette tendresse que les gens recherchent constamment..Comme si ils voulaient assouvir ce manque total d'affection. Il ne disait pas non..mais, savoir que leur attrait était souvent faux, sa carapace se soudait à sa peau d'un pâle maladif alors que ses larmes ne s'échappaient de leur nid devant personne. Il n'y avait qu'une seule personne qui méritait ses larmes de cristal...Lui, il n'y avait que lui qui les méritait. Mais ne comprenant pas pourquoi, Reita avait du mal à accepter ce changement de comportement..surtout que là, il se sentait horriblement coupable d'une chose qu'il ne comprenait pas.

Les yeux rivés sur Kyô, Reita ne put s'empêcher de sourire à cette remarque. Il l'avait mal compris..Il était si dur que ça à comprendre, après tout? Souriant, Reita baissa légèrement la tête pour mouiller son visage mais surtout ettoufer son rire dans les bulles. Se calmant de ce rire, Reita alla poster son visage à quelques centimètres du sien. Un sourire en coin, le bassiste lui dit d'un ton clair.

- Cela..C'est parce que je ne savais pas que tu étais là..! Dit-il en levant n sourcil.

Amusé de cette incompréhension, Reita alla vers son oreille et souffla sur celui-ci pour ensuite lui dire.

- Passer des jours avec toi...t'es fou? C'est mon rêve le plus cher, ouais !

Se retirant, il baissa la tête pour se rasseoir à sa place, souriant. Oh combien il était bien là..

Rester seul était son pire cauchemar mais il ne pouvait se résoudre à le voir se réaliser. Passer du temps avec d’autres signifiait cacher sa douleur et les choses empiraient secondes après secondes au point qu’il se sentait obligé de rechercher cette solitude si destructrice. La seule à accepter en silence qui il était, Kyô avait finit par s’y complaire et trouver la force de sourire grâce à sa petite poudre blanche…Lâche mais après tout…Il l’était au fond non? Alors pourquoi ne pas continuer?!

Profondément blessé mais surtout déçut, Kyô n’osait même plus regarder Reita. Se cacher derrière ces joues gonflées, il détestait ça…Un autre signe de lâcheté qu’il n’acceptait pas d’afficher en face de cet ange. Pourquoi ne pas lui montrer qu’il avait mal? Que ce qu’il avait cru lui brisait le cœur? La peur de le perdre? De lui montrer à quel point il était attaché à lui et le voir s’éloigner? Sûrement…C’était même certain…

Impossible de décrire le sentiment qui envahit son cœur en entendant ce doux murmure. Difficile également de retenir ses larmes dans un tel moment. Il était si heureux et si honteux à la fois…Comment avait-il put douté? A présent rongé par le remord, Kyô récolta un peu d’eau dans ses mains avant de s’asperger le visage pour cacher les légères larmes qui avaient réussies à s’échapper de ses yeux. Les joues légèrement rosies il le fixa en se mordillant légèrement la lèvre.

Avec la ferme intention de s’excuser, Kyô s’assit une fois de plus sur les hanches du jeune homme avant de fourrer sa tête dans son cou.

Désolé…Je sais pas pourquoi j’ai cru une telle chose…

Pour accompagner ses excuses, Kyô couvrait timidement le cou de son amant d’une multitude de petits baisers.

Quoi de mieux d’enfin être dans les bras de celui qu’il aime? Le bonheur complet pour Kyô qui souriait bêtement derrière les petits baisers qu’il lui faisait dans le cou. Transporté au paradis quand il était dans ses bras il ne préférait pas penser à tout ce qui pourrait arriver de mal. D’une part ça lui gâchait les moments passés avec lui et de l’autre l’inquiétait encore plus quand ils n’étaient pas ensemble mais…Finalement ce séjour enfermés allait avoir du bon…Oui…Il allait pouvoir rester avec lui. Et un point pour le dirlo!

Blottit contre Reita, Kyô fut prit au dépourvu quand son amant le projeta dans l’eau. N’ayant pas eu le temps de fermer les yeux ou encore de se boucher le nez, le pauvre bassiste but la tasse. Lorsqu’il remonta à la surface, les yeux plissés comme pour éviter que plus d’eau n’y rentre il toussait légèrement en se frottant le nez avec les paumes de ses mains. Ouvrant avec difficulté les yeux il ressemblait plus à un pauvre petit chat qu’on venait de plonger dans l’eau sans qu’il n’ait rien demandé. Les cheveux mouillés lui encerclant le visage, ses yeux vitreux et injectés de sang à cause du savon, il fixait de cet air de chien battu un Reita mort de rire sans rien comprendre. Qu’Est-ce qu’il y avait de drôle à le pousser de la sorte? Vraiment il ne comprenait pas et restait bêtement là, la tête à moitié sortie de l’eau à le fixer intensément de cette bouille toute adorable qu’il ne contrôlait même pas.

Le regard suppliant, la mine boudeuse, Kyô restait accroupit dans l’eau, la bouche encore plongée sous les montagnes de bulles. Sans réellement comprendre ce qui se passait, il ne quittait pas des yeux son amant et scrutait le moindre de ses gestes comme ci ils étaient béni du ciel…Après tout…Ce n’était pas faux! Il avait même du mal à se contenir de l’embrasser, se coller à lui et toutes autre choses qui pourraient lui prouver l’amour qu’il a pour lui. Comment le faire quand on vous envoie un être aussi parfait que lui?!

C’était étrange à dire mais Kyô le trouvait parfait! Même si ces multiples escapades solitaires le faisait souffrir il ne pouvait se résigner à tourner la page ou encore le détester pour ça…Non…Il ne pouvait que comprendre et accepter sans broncher…Il n’avait pas son mot à dire…
Ne bougeant pas d’un pouce dans cette eau si chaude, Kyô attendit sagement qu’il retourne à sa place. Une fois cela fait, le boudeur glissa jusqu’à lui sans se redresser, il avait droit à une vengeance non? Il n’allait pas se priver!

Arrivé en face de lui, il se redressa avec cette expression de chien battu sur le visage. Ses yeux rivés sur Reita il se rapprocha dangereusement de lui, ses mains sur ses épaules il lui murmura.

Vengeance!

Avant de le plonger sous l’eau d’un coup sec. Satisfait, Kyô arborait un de ses plus beaux sourires en se remettant à sa place.

Accepter son sort était une des choses les plus difficiles à faire et comportait différentes manières…Kyô, lui, avait sûrement choisit une des plus difficiles. Non pas que les autres soient aisées mais quand on est aussi fragile que lui, ce n’était pas une mince affaire. Sourire encore et toujours pour montrer à quel point tout va pour le mieux alors que notre seule envie est de fondre en larme et rester dans son lit. Voilà ce qu’avait choisit le jeune homme. Ne déranger personne, qu’on ne lui pose aucune question, que les gens s’arrêtent à son sourire…C’était bien ça qu’il désirait…Être seul avec lui-même, avec sa souffrance…

Rechercher le bonheur était bien la dernière chose qui traversait l’esprit du bassiste…Expériences désastreuses et trahisons, voilà ce que le mot bonheur signifiait pour lui…Enfin, jusqu’à ce qu’il le trouve. Tout d’abord interpellé par son look hors du commun, Kyô nourrissait en secret une admiration croissante pour le bassiste d’un groupe rival…Persévérant comme il l’était il sauta sur l’occasion quand le bandé lui apparut dans les couloirs de la SM. Tout d’abord amants, Kyô s’était petit à petit lié à celui qu’il admirait tant…Un amour impossible et destructeur selon lui…Grave erreur…Jamais il n’aurait imaginé entendre ces trois mots d’une splendeur incomparable sortir de sa bouche et juste pour lui…Rien que pour lui…C’était ça le bonheur?

Plus le temps passait en compagnie de Reita et plus Kyô ne pouvait que sourire et bénir ces années passées dans la souffrance. Ne dit on pas que l’on ne comprends le mot bonheur qu’après avoir souffert? C’était bien son cas et pour rien au monde il n’échangerait sa place! Rien ni personne ne pourrait remplacer ce bonheur qu’il éprouvait au creux de ses bras…C’était si bon…Mais, comme n’importe quel enfant, Kyô aimait jouer et là…Il allait être servit.

Sans quitter son amant du regard, Kyô gardait son radieux sourire surmonté de cette pointe de malice dans les yeux. La vengeance était quelque chose de vilain? Il allait être servit…Loin d’être un enfant de cœur, Kyô était bien décidé à s’amuser et rien de mieux qu’un bon bain chaud avec tout plein de bulles…Avançant avec lenteur à côté de lui, Kyô lui susurra avec une lenteur délectable.

Moi je trouve ça…Amusant!Tandis qu’il lui murmurait ces quelques paroles il lui aplatissait toute la mousse récoltée entre ses mains sur la tête pour former un gros tas informe.

Ainsi, Reita n'avait d'yeux que pour un ange tombé du ciel, un véritable présent que cet univers lui offrait. Est-ce qu'il y avait beaucoup de cadeau du ciel de la sorte? Reita ne savait vraiment pas...Et puis, pourquoi se poser la question? C'était pas les soldes où il pourrait le rapporter quand il n'ira plus du tout. Non...Il voulait s'occuper de cet être merveilleux qui s'était caché dans un petit coin de son esprit pendant un long temps...Enfin, il ferait tout pour le garder dans tous les cas... A présent, il n'était plus seul..Enfin il avait une raison de vivre...mais que se cachait derrière cette tache noir sur ce voile transparent?

Mais voilà, il y avait toujours cette peur horrible de le perdre. Mais comment cela pourrait se passer si...s'ils en arrivaient à ça? Serait-ce à cause de lui..? Serait-ce encore à cause de ces absences non justifiées? Mais surtout, pourquoi se poser de telles questions? Reita avait un mal fou à ne pas s'inquiéter quand il était là. mais...ces "Je t'aime" l'aidaient à remonter la pente, à chaque instant. A tout moment, il s'imaginait son amant dans ses bras pour que le monde devienne moins noir. C'était ça...ce fil qui le maintenait en vie à présent. Oh combien il lui devait..!

Ainsi, un large sourire ne put s'empêcher de se dessiner sur son visage angélique quand il le vit s'approcher. Oh combien il le trouvait adorable.. Toujours aussi souriant, Reita leva les yeux en voyant de la mousse se poser sur sa ..tête?! Les yeux levés vers le haut, la bouche entrouverte, Reita se posa la question du pourquoi avait-il de la mousse sur la tête. Mais il ne put s'empêcher de rire légèrement en rebaissant les yeux vers Kyô. Gardant la mousse sur sa tête, Reita ressemblait étrangement à un lutin ou autre genre de petite bestiole sortant d'un conte.

Le regardant de façon malicieuse, Reita lui piqua un vif baiser du bout des lèvres pour ensuite retirer la mousse qu'il avait sur la tête. Pourquoi tout ce qui contenait des bulles ou du chocolat l'amusait de façon suspecte? Souriant, Reita prit la mousse et la mis sur les épaules de son amant. Tel un vrai gamin voulant jouer, Reita murmura de façon amusée mais très suspect.

- Là !! Tout doux à présent.. !

Ses mains étallant la mousse prenaient un rythme lent presque désirable pour ensuite..les retirer brusquement et les plaquer sur ses propres cuisses. Un sourire en coin, Reita bassa légèrement les yeux pour ensuite le fixer malicieusement.

Fuir la réalité pour sombrer dans son monde…Sa bulle où même si tout était sombre il ne souffrirait plus…Du moins, pas plus. Mal, oui il avait horriblement mal. Cette impression que son cœur allait céder à chaque battement le torturait jour après jour. Savoir que tout ce qu’il avait pouvait disparaître en un rien de temps. Terrible supplice qui n’avait fait que s’intensifier après sa rencontre avec Reita…S’attacher pour ensuite souffrir, Kyô estimait avoir assez donner! Il n’était plus question pour le bassiste de revivre des peines de cœur. Malgré le fait qu’il souriait et oubliait tous ses soucis dans les bras de son amant, il ne pouvait s’empêcher d’être rongé par le doute…Cet affreux sentiment qui le faisait douter de la sincérité du bel ange bandé.

Il ne devrait pas et pourtant…Cette peur qu’on se moque de lui, qu’on joue une fois de plus avec ses sentiments, qu’on ne lui dise que ces mots pour profiter de lui autant de fois qu’il en était possible…D’horribles pensées qui lui tournaient sans cesse dans la tête. Impossible de les chasser de son esprit elles le rendait si mal que Kyô devait avoir recourt à cette petite poudre pour oublier…Sombrer une fois de plus dans ce bonheur artificiel…Cette paix si destructrice qui le ramènerait bien vite à la dure réalité.

Encore heureux pour lui, Kyô était encore sous l’effet de sa poudre qu’il avait fraîchement sniffé. Toutes ces sombres pensées qui déchiraient son corps étaient bien loin et lui laissaient l’opportunité de contempler sans soucis l’homme qu’il aimait le plus au monde. Cependant, il y avait quelques petits inconvénients…Il restait lui-même mais cette partie si malicieuse semblait dormir en lui laissant seulement son côté gamin et naïf garder le dessus.
De ces grands yeux sombres et brillant d’innocence, Kyô fixait sans un mot, un timide sourire sur ses lèvres, son doux amant. D’ordinaire il aurait comprit l’humeur joueuse de Reita mais là…Il était capable de faire un caprice pour rien…

La moue boudeuse il le regarda en croisant les bras, joues gonflées et tête légèrement baissée. Le comportement du blond était assez énigmatique pour lui…Surtout ce regard…

Pourquoiiiiii?Dit il de cette façon toute adorable qu’il avait de bouder sans le faire.

Entendre battre son cœur à chaque fois qu’il le voyait…Que son regard croisait le sien…Que sa peau rentrait en contact avec la sienne…Que son souffle se mêlait au sien…Tellement agréable mais si douloureux…Sentir ses battements lui arracher la poitrine…Encore et encore sans que jamais les choses ne se calment. Toujours cette douleur poignante mais rien ne devait paraître, il devait continuer de sourire pour ne rien révéler. Il n’osait même pas imaginer sa réaction si jamais il le découvrait…Trop de souvenirs et d’abandon le hantait.
Imaginer l’avenir sans lui était impossible. Le voir avec un autre lui déchirait un peu plus le cœur mais si ce sourire illuminait son doux visage alors tant mieux…C’était tout ce qu’il voulait: son bonheur. Peut importe si il ne devait en faire partie Kyô serrait heureux si il l’était, du moins, il tenterait.

Encore heureux pour lui qu’en ce moment les choses allaient à peu prêt bien. Il fallait dire aussi qu’il faisait tout pour même si il voulait arrêter mais vivre sans était impossible. L’espoir? C’était bien ça qui le faisait continuer à vivre. L’espoir de pouvoir arrêter, de ne plus en avoir besoin pour encore entendre les battements de son cœur dans sa poitrine mais l’idée qu’un jour tout s’arrête et laisser Reita l’attristait tellement qu’il se résignait. Ce liquide verdâtre…Il en avait tellement besoin…Dire qu’il pensait qu’après tout cela les choses s’arrangeraient…

Pourquoi même avec lui il pensait à tout ça? Comme si on voulait lui rappeler que sa vie et son bonheur ne tenaient qu’à un fil, comme si il n’était déjà pas conscient de cela…Mais Kyô préférait le cacher, derrière un sourire, un rire, une bouille adorable…Ça façon à lui de montrer à son amant que tout allait bien même si les choses empiraient de jour en jour. Profiter de chaque instant était devenue sa priorité. Quand on ne sait pas ce que nous réserve le lendemain il vaut mieux profiter du présent.
Maigre sourire sur les lèvres, joues gonflées, bras croisés, fausse mine d’un monsieur-je-boude, Kyô contemplait en silence son bel amant tout en appréciant ses doux baisers.

Maiiisss nooon!!! C’est toi qui est adorable! Non! Tu es beau! Non non non! Tu es la personne la plus sublime qui puisse exister! Oui! Tu es un dieux! MON Dieux!S’exclama-t-il alors qu’un large sourire illuminait sa petite bouille enfantine et réveillait cette lueur pétillante dans ses yeux.

Lui sautant presque au cou, Kyô se blottissait contre lui. C’était tellement bon d’être là, assit sur ses hanches et rester tout contre lui. Plus rien n’avait d’importance. Le temps s’était arrêté…Un peu comme chaque fois qu’il était avec lui…Seul son amour guidait ses pas et ses envies.

L'aimer...Reita ne savait que faire ça! Il l'aimait d'un amour incontrôlable que son coeur se faisait violence pour ne pas lui arracher la poitrine. Que c'était bon d'aimer...Il pouvait mourir là que ça lui était égal. Si il avait su que son amour pour lui le transporterait de cette manière, Reita se serait ruer sur son chemin en criant ses "je t'aime".

Comment cela avait-il pu se passer, le premier jour? Il se rappelait encore de ce premier jour, quand il le vit venir vers lui. Au début sur ses gardes, il s'est vite attaché à lui...Lui montrant même son côté jaloux qui avait failli mettre en péril le mental du jeune bandé. Il bénissait ce jour où il y avait eu un déclic de partouze pour chacun pour sois. Et par pur hasard, il s'était retrouvé dans ses bras. Heureusement pour lui qu'il avait su mêtriser son coeur qui criait d'amour. Et puis...à l'hôpital, oh mon Dieu! Reita en pleurait encore en y repensant.

Il lui avait dit "je t'aime" alors que son coeur battait la chamade dans ce corps d'apparence glaciale. Il avait tellement attendu...Ce jour où enfin il commencerait à vivre. Il avait trop attendu, alors...savoir qu'il y aura une fin le mettait dans un rage mais surtout, dans une profonde tristesse.

Pourtant, il se résignait à lui en parler, lui parler de sa peur. Pourquoi dégager autant de soucis? A quoi bon? Cela ne servirait à rien...Seulement à les mettre dans le doute, et ça il ne le supporterait pas. Il devait vivre son amour pleinement..sinon leur vie tournerait en cauchemar.

Ainsi, Reita ne put un sourire se dessiner sur son visage d'ange quand Kyô s'assit sur ses hanches après lui avoir déballé tout un rituel de parole que Reita adorait. Caressant le long de son dos avec une main remplie de tendresse, Reita déposait des fins baisers sur l'épaule dénudée de son amant, en souriant.

- T'exagerais pas un tout petit peu mon ange? hein? un ti peu? Dit-il en souriant.

Continuant à déposer une pluie de baisers sur son épaule, Reita ne pouvait que s'imaginer sa bouille d'enfant. Oh combien il l'aimait son Kyô...

Avancer pas à pas vers la personne qui le mènerait au bonheur…Kyô n’avait fait que ça, encore et encore mais se heurtait à des refus, des rejets. Pourtant dieux sait combien d’amour il avait à donner, combien ce corps frêle et malade pouvait aimait. Même si il devait en mourir il le ferrait car au moins il s’éteindrait en paix…Consumer son amour jusqu’aux derniers instants était bien la plus belle chose qu’il pouvait vivre. C’était comme un conte de fée que le grand gamin qu’il était voulait voir se réaliser.

Se battre pour vivre comme pour connaître le bonheur était une habitude. De caractère acharné Kyô ne cessait jour après jour de remercier le ciel pour ce courage qu’il avait eu. Persévérer de la sorte n’était pas dans ses cordes pourtant. S’attacher à une même et unique personne pour enfin voir son heure arriver et foncer comme il ne l’avait jamais fait. Passer de longues années dans l’ombre à l’admirer secrètement avait été une épreuve de taille mais quand il voyait comment on l’avait récompensé…Il ne pouvait qu’être heureux.

Le résultat de tout cet acharnement avait été si inespéré mais tout de même remplit d’embûches…Ces disputes que ce soit pour le côté volage de Kyô ou bien les paroles de Reita que le brun interprétait parfois très très mal…Tout ça avait eu des conséquences plus qu’importantes…Se déchirer les ligaments des deux poignets n’était pas une mince affaire tout de même. En y repensant, Kyô ne réalisait pas à quel point il avait du taper fort et pourtant…Cette histoire leur avait permit de faire éclater au grand jour leurs sentiments mais n’avait en rien diminué les épreuves…Absences de Reita ou bien consommation de drogue pour Kyô…Les étapes pour construire quelque chose de solide et stables devenaient de plus en plus dures…Mais leur retrouvailles n’en était que plus émouvantes…

Et à, blottit dans les bras de son amant après ne pas l’avoir vu de plusieurs semaines, Kyô ne faisait que sourire. Cette petite bouille d’enfant rayonnait de bonheur alors que Reita le couvrait de baiser. C’était si agréable. Pourquoi le temps ne s’arrêtait pas réellement pour qu’ils puissent rester dans cette villa…Tous les deux et pour toujours?!

Rien n’est plus beau ni plus parfait à mes yeux que toi…Et, c’est parce que je t’aime alors…Non! J’exagère pas le moins du monde! Jamais Kyô n’avait été plus sérieux…Après tout, quand il s’agissait de ses sentiments pour le bandé il ne plaisait jamais…

Il avait énormément de chance de l'avoir...Enormément. Était-ce possible de le garder pour un semblant d'éternité? Il espérait...véritablement. Il en avait bavé pour réussir à devenir heureux. Alors, pourquoi ce bonheur s'envolerait maintenant? hum?! Il l'aimait à ne plus s'aimer lui même. Il se sentait souvent faible lorsqu'il comparait à la grandeur de ses sentiments. Il se sentait petit...Très petit alors que son coeur prenait la taille d'un feu de camp. C'était bon de l'avoir..Mais c'était dur de se rendre compte, qu'il n'était pas vraiment à lui, qu'il n'avait aucun pouvoir sur son esprit ni même sur sa vie. Quand tout s'arrêta...Comment ça se passera? Comment Reita arrivera à vivre...? Mais pourquoi se poser autant de question alors qu'il souriait à faire craquer à un chien dont la rage détruisait son être...?

Vivre dans la solitude l'avait petit à petit éloigner du monde réel,...vivre dans un tapis noir de pensées l'avait littéralement refroidi. Mais ce sourire..son sourire...Cet être dont les livres ne pourraient contenir l'avait malheureusement réveillé. Il lui avait ouvert les yeux sur les bons côtés de la vie. Et rien que pour ça..il le remerciait pleinement. Kyô...Rien que cet être lui avait redonné la force pour survivre, pour continuer ce pourquoi il était sur cette planète bondée d'êtres grotesques.

Savait-il qu'il mourait pour le voir heureux? Savait-il au moins qu'il ne vivrait pas sans savoir qu'il respirait? Peut-être qu'autant d'amour n'arrivait pas à être caractérisé. C'était impossible de mettre des mots forts sur le pourquoi ni même le comment ce destin l'avait mené à aujourd'hui. Pour moi ..C'est impossible de le décrire, de prouver qu'il l'aimait à ne plus respirer pour lui seul. Ainsi, Reita ne vivrait que pour lui...Même si savoir que Kyô pouvait être heureux dans les bras d'un autre homme le mettait dans une tristesse infinie, le bassiste n'arrivait à se dire, que si un jour il s'avérait à rencontrer quelqu'un d'autre...il le lui dirait. Il n'oserait lui mentir..Mais il savait que cela pouvait faire mal , horriblement mal, même à lui ça lui briserait le coeur..m'enfin, il espérait lui appartenir pour un temps infini.

Ainsi, Reita ne put s'empêcher d'arrêter ses petits baisers sur son épaule quand il entendit de telles paroles. Pourquoi ça lui transperçait le coeur? Il était loin d'être parfait mais encore là, il voulait lui prouver qu'il était là..rien que pour lui. Pourquoi ça lui faisait du bien et en même temps un mal incroyable. Souriant pourtant, Reita tourna légèrement la tête pour s'amuser à laper sa peau au niveau de son cou. La mordillant parfois, Reita ne plus s'empêcher de placer son autre main dans le creux de ses reines pour lui caresser cette peau de nacre.

- Je t'aime tant Kyô...Alors pourquoi j'ai cette impression de tomber dans un trou sans font?...j'ai tellement peur de te perdre, si tu savais.. Dit-il en se retirant légèrement pour le regarder, comme si un doute venait d'exploser.